Wikileaks Reveals U.S. Tax Dollars Fund Child Sex Slavery in Afghanistan

Posté par Jérôme Larché le 12 décembre 2010

Par Amanda Kloer

dyncorp1.bmp 

The now infamous Wikileaks recently released a cable from Afghanistan revealing U.S. government contractor DynCorp threw a party for Afghan security recruits featuring trafficked boys as the entertainment. Bacha bazi is the Afghan tradition of « boy play » where young boys are dressed up in women’s clothing, forced to dance for leering men, and then sold for sex to the highest bidder. Apparently this is the sort of « entertainment » funded by your tax dollars when DynCorp is in charge of security in Afghanistan.

DynCorp is a government contractor which has been providing training for Afghan security and police forces for several years. Though the company is about as transparent as a lead-coated rock, most reports claim over 95% of their budget comes from U.S. taxpayers. That’s the same budget that DynCorp used to pay for a party in Kunduz Province for some Afghan police trainees. The entertainment for the evening was bacha bazi boys, whose pimps were paid so the boys would sing and dance for the recruits and then be raped by them afterward. That’s your tax dollars at work — fighting terrorism and extremism in Afghnistan by trafficking little boys for sex with cops-in-training.

In fact, the evidence linking DynCorp to bacha bazi was so damning, Afghan Minister of the Interior Hanif Atmar tried to quash the story. Upon hearing a journalist was investigating DynCorp and the U.S. government’s funding of the sex trafficking of young boys in Afghanistan, Atmar warned any publication of the story would « endanger lives, » and requested the U.S. suppress the story. Atmar admitted he had arrested eleven Afghans nationals as « facilitators » of the bacha bazi party. But he was only charging them with « purchasing a service from a child, » which is illegal under Sharia law and the civil code. And in this case « services » is not used as a euphemism for sex; so far, no one is being held accountable for the young boys whose rapes were paid for by the U.S. taxpayers.

As if this story couldn’t get any more outrageous, Atmar went on to say that if news of the incident got out, he was « worried about the image of foreign mentors ». In other words, why should something as piddling as the humiliation, objectification, sale, and rape of some children tarnish the good name of DynCorp and all the work (read: money) they’re doing in Afghanistan? After all, bacha bazi is growing in popularity in Afghanistan, especially in areas like Kunduz. Why shouldn’t U.S. government contractors be able to win local favor by pimping young boys?

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Une vraie bonne question!!

Posté par Jérôme Larché le 30 octobre 2010

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Merci à Rash Brax sur http://www.youphil.com/fr pour la vraie question, soulevée dans l’humour, de l’opportunité de faire carrière dans l’humanitaire. Cela est-il réellement possible? Une réponse par l’affirmative serait la reconnaissance d’une institutionnalisation de l’humanitaire et de son caractère désormais normatif. Une réponse par la négative serait nier une certaine réalité. Les ONG auront-elles le courage d’en débattre sereinement, sans faux-semblants et discours langue-de-bois?

Un beau débat en perspective, en tout cas!

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A force d’exciter les chiens avec des propos démagogiques

Posté par Jérôme Larché le 30 octobre 2010

Un camp de Roms attaqué par des inconnus dans les Yvelines

« Le commissariat de Poissy (Yvelines) a ouvert une enquête après l’intrusion de plusieurs hommes cagoulés et armés, dans la nuit de mercredi 27 à jeudi 28 octobre, dans un camp de Roms situé dans la plaine de Triel-sur-Seine.

Selon les témoignages recueillis par les enquêteurs, ces hommes ont fait irruption dans le camp vers deux heures du matin dans une voiture munie d’un gyrophare. Ils ont pénétré dans des caravanes avec des fusils et des matraques, arrachant certaines portes. »

Lire la suite de l’article sur  http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/30/un-camp-de-roms-attaque-par-des-inconnus-dans-les-yvelines_1433210_3224.html

 

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Epidémie meurtrière de choléra en Haïti

Posté par Jérôme Larché le 23 octobre 2010

Thony Belizaire
Agence France-Presse
Saint-Marc, Haïti

lié le 22 octobre 2010 à 08h42 | Mis à jour le 22 octobre 2010 à 21h10

 

Épidémie de choléra: Haïti en «alerte maximale»

Selon le ministère haïtien de la Santé, le pays a enregistré 135 morts et plus de 1000 cas de choléra, précise Catherine Huck, directrice adjointe pour Haïti du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA).

L’épidémie de choléra qui sévit dans le nord d’Haïti depuis ces derniers jours va probablement s’étendre avant d’être jugulée, a estimé vendredi un haut responsable de l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS), une branche de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

«Cette épidémie va probablement s’étendre, étant donné notre expérience du choléra, surtout dans une population qui n’a pas vraiment d’immunité naturelle puisqu’elle n’a pas été précédemment exposée à cette infection», a déclaré le Dr Jon Andrus, directeur adjoint de l’OPS lors d’une conférence de presse.

«De ce fait, nous nous attendons à ce que (l’épidémie) devienne plus importante», a-t-il ajouté.

Selon le dernier bilan cité par l’OPS, l’épidémie de choléra a fait au moins 138 morts, un chiffre non-révisé depuis jeudi. Les autorités haïtiennes ont fait état jeudi de 135 décès et de plus de 1500 personnes malades.

 

Mais «nous avons heureusement un partenariat (d’intervention) qui n’a jamais été aussi solide en raison du séisme», a aussitôt souligné ce médecin.

De plus, a expliqué le Dr Andrus, le choléra «est une maladie qu’on peut prévenir si la population participe activement» aux mesures de prévention.

«Et si l’infection ne peut être évitée, on peut la traiter aisément avec des sels de réhydratation orale pour empêcher la diarrhée», a-t-il dit lors d’une conférence de presse.

«Les sels de réhydratation par voie orale sont très importants dans cette situation», a poursuivi le Dr Andrus. «C’est une technologie très simple qui ne coûte presque rien et sauve des millions de vie», a-t-il souligné.

«Ainsi je pense que nous avons tout en place pour faire face à une situation dont nous savons qu’elle va s’améliorer», a déclaré le responsable de l’OPS.

Il a souligné qu’il était important d’observer des règles d’hygiène personnelle élémentaire comme de se laver fréquemment les mains et de prendre toutes les précautions pour s’assurer que l’eau utilisée est sûre ou traitée comme il se doit et que les aliments consommés sont préparés proprement.

En réponse au risque que l’épidémie se propage en République dominicaine voisine, le Dr Andrus a indiqué que des équipes sanitaires avaient été mobilisées pour s’assurer que les centres de soins et les hôpitaux haïtiens situés à la frontière soient suffisamment bien préparés pour ne pas être débordés.

Il a aussi jugé important de mobiliser les autorités et la population en République dominicaine, précisant qu’une équipe d’épidémiologistes de l’OPS avait été dépêchée sur place.

Le Dr Andrus a indiqué, en réponse à une question, ne rien savoir d’une information selon laquelle des malades auraient été testés positifs à une infection par la bactérie Vibrio, responsable du choléra, il y a déjà une semaine, soit avant que l’épidémie ne soit déclarée.

«Il faut systématiquement vérifier chaque rumeur pour savoir si elle est fondée ou non…», a-t-il dit.

La souche de la maladie a été localisée dans le département de l’Artibonite et dans le fleuve du même nom qui traverse cette région qui a connu un afflux de réfugiés, vivant dans des conditions d’hygiène précaires, après le séisme dévastateur du 12 janvier.

Le choléra est une infection hautement contagieuse pouvant être fatale en quelques heures, et dont la propagation est favorisée par les défaillances des réseaux sanitaires et l’absence d’hygiène et de soins.

 

 

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Avis de tempête sur la « route des Roms » : refuser la criminalisation de la précarité dans un contexte économique dégradé

Posté par Jérôme Larché le 23 septembre 2010

J. Larché

P. Beauverie 

Les récentes altercations bruxelloises liées à la désormais fameuse « circulaire du 5 août 2010 », relative à l’évacuation des campements illicites et des expulsions de Roms[1], entre le Président français Nicolas Sarkozy et le Président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso, ont peut-être occulté les enjeux soulevés par la présence des ces populations. Depuis le discours présidentiel à l’Elysée du 28 juillet dernier, près de 200 campements ont été évacués et plusieurs milliers d’expulsions « volontaires » ont déjà été effectuées par les autorités françaises, par bus comme par charters.  

Un nomadisme historique  

Dans les 47 Etats du continent européen, du Portugal à la Russie, le nombre de Roms est estimé à environ 11 millions, dont seulement 15000 en France, soit 0,14% du nombre total de Roms ! A la différence des « gens du voyage » (manouches, tziganes, gitans, sintis,…), les Roms sont des migrants venus d’Europe de l’Est, principalement de Roumanie et de Bulgarie. 

Sédentarisés, pour les derniers, pendant la période communiste, ils ont repris la route à la recherche de meilleures conditions de vie lorsque l’imposition du système capitaliste sur le bloc de l’Europe de l’Est a mis en péril leur logement, leur travail, et leur accès aux soins gratuits. Malheureusement, la non-maîtrise d’une langue étrangère, leur faible niveau d’éducation, et un mode de vie différent des autres, leur ont parfois imposé des stratégies de survie qui dégradent leur image. Ainsi, bien qu’étant un héritage historique remontant à l’époque byzantine, le nomadisme des Roms est un mode de vie qui contribue depuis longtemps à leur stigmatisation en Europe. Ces transhumances humaines sont-elles pour autant le choix d’une population résolument nomade, ou plutôt la nécessité de réfugiés économiques qui fuient la pauvreté et l’exclusion ?

Une réalité socio-sanitaire difficile et qui se dégrade 

Comme toute communauté, les Roms obéissent à des codes et des lois internes, mais doivent aussi se plier aux exigences légales des pays qui les accueillent, et qu’ils traversent. Ils sont cependant supposés avoir accès, en tant que citoyens européens, aux besoins essentiels tels que la santé, l’éducation, un lieu de logement, la justice et surtout, comme ils le demandent prioritairement, avoir le droit de travailler. L’interdiction de travailler qui leur est faite par le gouvernement français les oblige de fait à ferrailler, mendier et développer des petits métiers tous interdits… Et donc à contrevenir à la loi ! On observe cependant, au sein de cette population,  une augmentation de la prostitution féminine et une augmentation de la prostitution masculine, principalement des mineurs pour ces derniers et notamment à Paris, ce qui rend la question du droit à l’éducation et au travail, cruciaux. 

Parfaitement documentées dans les rapports de diverses institutions européennes, les discriminations répétées subies par les Roms, en France comme en Europe, touchent aussi bien au domaine de l’éducation, du logement, de l’accès à l’emploi, de la santé, quand il ne s’agit pas d’incitations à la violence, perpétrées par des hommes politiques.  Les associations travaillant auprès des populations Roms depuis de nombreuses années, en France comme à l’étranger (dans l’accompagnement de programmes de réinsertion en Bulgarie, par exemple), sont parfaitement conscientes des difficultés et des contraintes de leur situation. Elles n’ignorent pas pour autant que certains délits sont parfois commis, comme ils le sont par d’autres personnes, mais elles refusent la pénalisation d’une communauté entière, pour les agissements de quelques uns. Un verdict collectif, à l’inverse d’un verdict individuel, ouvre, de fait, la porte à de fausses et dangereuses conclusions. Un espace d’action et de réflexion existe, un espace construit sur le réel et non pas sur des visions simplistes, teintées d’angélisme ou de cynisme. 

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Face à la description d’une réalité fantasmatique déclinée par certains responsables politiques, il est possible de témoigner objectivement d’une réalité socio-sanitaire dans laquelle les populations Roms ne font pas figures de privilégiés. Ainsi, les données sanitaires de Médecins du Monde montrent le degré de précarité auquel sont confrontées les familles Roms : mortalité néonatale précoce de 1,9% (vs population française : 0,22%), mortalité infantile de 2,35% (vs population française : 0,48%), espérance de vie entre 50 et 60 ans, taux de couverture vaccinale à jour de 15% des moins de 7 ans et 5% des adultes, taux d’incidence de tuberculose de 250/100 000 (vs population française : 8,9/100 000). 

Une irresponsabilité politique calculée et dangereuse 

  Dans un contexte de crise économique durable, où la perte d’un emploi peut signifier la perte de tout, la rétractation sociale et le réflexe sécuritaire sont compréhensibles, à défaut d’être légitimes. Leur instrumentalisation, en vue des élections présidentielles de 2012, par des propos stigmatisants sur des minorités déjà précarisées comme les Roms, relève d’une stratégie aux risques mal calculés.  Plus qu’une  dérive raciste dénoncée par certains, il s’agit avant tout d’une certaine forme d’irresponsabilité politique. Comme en Italie il y a quelques mois, et aujourd’hui en France, elle ouvre les portes au populisme et aux exactions de certains de nos concitoyens à l’encontre des Roms et des acteurs de la solidarité en faveur des Roms. 

Pour demeurer une puissance politique respectée, le gouvernement français doit garder la tête froide et ne pas chercher d’illusoires boucs-émissaires aux tensions engendrées par la crise économique mondiale. La communauté internationale, de l’ONU au Vatican en passant par l’Union Européenne et certains Etats, a exprimé son inquiétude au vu des politiques actuellement menées sur le thème de l’immigration et de l’insécurité, et particulièrement celles qui, depuis quelques semaines, ciblent les Roms. La récente polémique européenne, suite aux propos du Commissaire européen aux droits fondamentaux sur la « circulaire du 5 août 2010 », comme sa prompte réécriture ministérielle, témoignent à la fois des tensions engendrées et de la position inconfortable de la France sur la scène internationale. 

  

     

   Face à ce constat et ce contexte, il n’est pas souhaitable de rentrer dans une polémique simplificatrice et démagogique mais il faut espérer que les mises en gardes internationales, très dures pour certaines à l’égard de la France, seront entendues par le gouvernement, pour que cesse cette politique de stigmatisation et de criminalisation de la précarité. Au vu des nombreux conflits (Rwanda, Balkans, Darfour) où la généralisation de méfaits attribués à un groupe spécifique de population a souvent constitué le prélude à des violences de tous ordres, il faut refuser aujourd’hui la démagogie qui entoure les discours et les actes sur la question sensible des Roms en France et en Europe. En raison des complexités de cette problématique, seules la pédagogie et la tolérance permettront d’aborder les nuances du  « réel » et de chasser les certitudes du « fantasme ». Sans angélisme, mais en refusant catégoriquement les amalgames stigmatisants et la criminalisation de la précarité dans un contexte économique dégradé… 



[1] Le mot « Roms » est cité 11 fois sur un document de 3 pages !

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Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité

Posté par Jérôme Larché le 2 septembre 2010

Voici le texte intégral de lettre signée par plusieurs associations, dont MDM, suite aux mesures prises par le gouvernement, à l’encontre des populations Roms.

 » Une avalanche de discours et d’annonces provocatrices s’est abattue depuis plusieurs

jours sur notre pays. Jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, on entend des propos qui

étaient jusqu’à présents l’apanage de l’extrême droite. Le président de la République, luimême,

montre du doigt des communautés et des groupes sociaux entiers, stigmatise les

Roms, les Gens du voyage, les étrangers, les Français qui ne sont pas « de souche », les

parents d’enfants délinquants, etc. Ce faisant, il ne lutte en rien contre la délinquance,

qui n’est ni plus ni moins répréhensible selon la nationalité ou les origines de son

auteur : il met délibérément en cause, alors que déjà une crise sociale d’une extrême

gravité menace la cohésion de la société tout entière, les principes qui fondent l’égalité

républicaine.

En quelques jours, les plus hautes autorités de l’Etat sont passées de l’exploitation des

préjugés contre les Gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et

délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes

inédits depuis 1945. Ce qui est à l’oeuvre dans cette démarche s’inscrit dans une logique

de désintégration sociale porteuse de graves dangers.

Il ne s’agit plus du débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sûreté

républicaine, mais bien d’une volonté de désigner comme a priori dangereuses des

millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale. Quelle que soit

la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique n’a reçu mandat de violer

les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite.

Parce que le seuil ainsi franchi nous inquiète pour l’avenir de tous, nous, organisations

associatives, syndicales et politiques diverses mais qui avons en commun l’attachement

aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons

avec force que l’article 1er de la Constitution « assure l’égalité devant la loi de tous les

citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion », et que toutes propositions qui

méconnaîtraient cette règle fondatrice de la démocratie constituent une atteinte à la paix

civile.

Nous n’accepterons sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l’ordre public soit

utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs

émissaires.

Nous appelons donc l’ensemble des citoyens de ce pays à manifester publiquement leur

opposition aux stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de

« guerre » qui menacent le vivre ensemble. A cet effet, nous proposerons dans les

prochains jours à la signature en ligne une « Déclaration citoyenne » refusant toute

politique de la peur ou de la haine. Et nous appelons à un grand rassemblement citoyen

à l’occasion du 140e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre à Paris, place

de la République, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la

fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun.  »

Rendez-vous le 4 septembre pour manifester notre réprobation sur ces mesures stigmatisantes et discriminatoires.

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Les ouzbeks sont-ils victimes d’un nettoyage ethnique au Khirgizistan?

Posté par Jérôme Larché le 12 juin 2010

48058448kyrgyzbordersrussia.gif De nombreux témoignages concordants semblent montrer qu’au Khirghizistan, et plus particulièrement dans la ville de Osh, les ouzbeks deviennent les victimes d’un nettoyage ethnique qui semble plus la conséquence de multiples facteurs enchevêtrés, que le primum movens de ces violences.

Comme le rapporte le site « Sur les routes d’Asie Centrale« , il semble que les militaires se joignent aux civils Khirghiz, adoptant un marquage (KG) pour se distinguer des non-Khirghiz. Les russes semblent pour l’instant avoir une stratégie de substitution de l’enjeu politique par un enjeu humanitaire, ce qui, au vu de ce qui est décrit par les habitants eux-mêmes, risque de se révéler insuffisant.

480585210095120261.jpgIl faut rappeler que les Ouzbeks forment environ 15% de la popula tion au Khighizistan, concentrés dans la vallée de la Ferghana, et qu’en 1990, des heurts de cete nature entre les deux ethnies avaient entrainé la mort de centaines de personnes.

Quels sont les facteurs qui ont abouti à cette violence inter-ethnique? Ils sont multiples, interdépendants et fait intervenir une situation préalable et des catalyseurs.

La situation préalable implique 3 types d’acteurs: le clan Bakiev, les groupes du crime organisé, et les « troisièmes forces » (groupes difficilement identifiables, dont l’objectif est d’empêcher le déroulement du référendum prévu le 27 juin).

Un catalyseur est également présent: des conflits récents entre Ouzbeks et Khirghiz, dans l’enclave ouzbek de Sokh, pour des questions de paturage, qui ont favorisé la mise en avant de la carte ethnique. carte très dangereuse et explosive.

Toujours est-il qu’un conflit aux consonnances ethniques, mais qui puise ses racines dans le contrôle du crime organisé, l’accès à des terres, et l’évolution du régime politique khirghiz, se déroule aujourd’hui en Asie Centrale. Les populations civiles sont, comme d’habitude, les premières et plus nombreuses victimes, (déjà près de 80 morts ce soir) sans parler de celles qui sont coincées à la frontière entre le Khirghizistan et l’Ouzbekistan.

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Charity-business et spéculation: le (mauvais) exemple de la Fondation Carla Bruni?

Posté par Jérôme Larché le 29 avril 2010

             Qui a dit que l’argent n’avait pas d’odeur? La polémique qui nait aujourd’hui concernant la provenance de certains fonds finançant la Fondation Carla Bruni est instructive… En effet, il semblerait que la Première Dame de France ait accepté pour sa fondation, une somme d’1,5 million d’euros de John Paulson, un banquier spéculateur. Celui ci aurait engrangé des bénéfices de l’ordre de 5,7 milliards de dollars en 2007 et 2008 en spéculant sur la baisse des subprimes, ces produits financiers toxiques de l’immobilier américain. Cette information, fournie par le Telegraph dans son édition du 23 avril 2010, intervient alors que son mari de Président s’active pour moraliser le capitalisme financier et dans une période où il est demandé aux ONG humanitaires de faire preuve de plus de transparence, comme le préconise Transparency International.

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Faut-il fermer le centre de rétention administrative de Mayotte?

Posté par Jérôme Larché le 26 avril 2010

Les collectifs Migrants Mayotte et Migrants Outre-Mer ont publié le 9 février 2010 le communiqué de presse suivant:

             « Par six saisines simultanées du Comité contre la torture des Nations Unies, du Commissaire aux Droits de l’Homme et du Comité européen pour la prévention de la torture du Conseil de l’Europe ainsi qu’au niveau national du Contrôleur général des lieux de pr ivation de liberté, de la Défenseure des enfants et, par voie indirecte, de la Commission nationale de déontologie de la sécurité, les collectifs Migrants Mayotte et Migrants Outre-mer (Mom) entendent obtenir :

* la fermeture d’un des pires bas-fonds ultramarins de la République, le centre de rétention de Pamandzi à Mayotte ;

* la fin d’un droit d’exception qui fabrique des « clandestins » en dépit des normes internationales et les prive notamment de tout accès à un recours effectif contre une mesure d’éloignement.

http://www.dailymotion.com/video/x7rdn9

         La commission nationale de déontologie de la sécurité avait déjà dénoncé, par un avis en date du 14 avril 2008, ce centre de rétention administrative (CRA) « indigne de la République ». Au mois de juillet 2008, le Comité des droits de l’homme de l’ONU avait exprimé son « inquiétude » sur « la situation des mineurs non accompagnés placés dans de tels centres de rétention » en Outre-mer. Le Commissaire aux Droits de l’homme du Conseil de l’Europe, après une visite en France en mai 2008, a appelé les autorités françaises « à ce que les droits de l’homme et la dignité humaine soient respectés dans l’ensemble des centres de rétention et que les conditions de vie offertes aux étrangers retenus à Mayotte soient immédiatement améliorées ».

Le 18 décembre, Contrôleur général des lieux privatifs de liberté estimait que « la situation du centre de rétention de Pamandzi est préoccupante » et qu’il dépêcherait dès que possible « sur place une mission pour procéder à une analyse approfondie de la situation et faire les recommandations qui s’imposent ».

          Ce CRA de Mayotte n’est cependant que la partie visible de l’iceberg des violations des droits du tiers de la population vivant Mayotte qualifié de « clandestin ». Cela commence par la « fabrique de sans-papiers » par le refus de titres de séjour censés être de plein droit ou par les obstacles rencontrés par des Français être reconnus comme tels. Cela se poursuit, par 16000 de ces « clandestins », soit un 10ème de la population, éloignés chaque année depuis 2006. Ces chiffres impressionnants ne sauraient être atteints sans des violations massives des droits de l’homme. Les faits sont est parfaitement connus depuis plusieurs années des autorités policières, judiciaires, ministérielles ainsi que des commissions parlementaires qui se sont rendues sur l’île. L’ensemble des contrôles exercés par ces autorités ont pourtant été défaillants et ont laissé perdurer cette situation.Les Collectifs Migrants Mayotte [1] et Migrants Outre-mer (Mom) [2] demandent à la France de prendre la mesure du caractère insupportable dans un État de droit de procédures d’exception conduisant à des violations systématiques des droits de l’Homme.« 

 

Concrètement, les contrôles quotidiens effectués sur le territoire de Mayotte ont permis l’interpellation depuis le début de l’année 2010 d’au moins 5000 personnes en situation irrégulière. Si le rythme reste identique, cela représenterait aux alentours de 20000 / an, et constituerait un nouveau record (?!).

Communiqué et texte de la saisine en ligne http://www.gisti.org/spip.php ?article1376

Notes

[1] Cimade Mayotte ; CCCP (Coordination pour la Concorde, la convivialité et la paix) ; Médecins du monde Mayotte ; Resfim (Réseau éducation sans frontières île de Mayotte) et Solidarités-Mayotte

[2] ADDE (avocats pour la défense des droits des étrangers) ; AIDES ; Anafé (association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers) ; CCFD (comité catholique contre la faim et pour le développement) ; Cimade (service œcuménique d’entraide) ; Collectif Haïti de France ; Comede (comité médical pour les exilés) ; Gisti (groupe d’information et de soutien des immigrés) ; Elena (les avocats pour le droit d’asile) ; Ligue des droits de l’homme ; Médecins du monde ; Secours Catholique / Caritas France

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Une ONG italienne accusée en Afghanistan

Posté par Jérôme Larché le 20 avril 2010

Le 10 avril dernier, des membres des forces de police et du renseignement ont investi l’hôpital dans lequel travaillent les membres de l’ONG italienne Emergency, à Lashkargard, la capitale de la province du Helmand. Trois italiens et six afghans de l’ONG otalienne, présente en Afghanistan depuis plusieurs années, et notamment dans cette région du Sud de l’Afghanistan ont été arrêtés et  inculpés  pour « terrorisme et assassinat, ainsi que de complot visant à tuer le gouverneur de la province, Golab Mangal. Ce dernier a notamment accusé le chef de mission d’Elmergency d’implication dans des détournements de fonds importants et de soutenir des activités terroristes, en lien avec les Talibans.

imageafgha.jpgLa gravité des accusations et la violation du droit international humanitaire lors de l’arrestation des travailleurs humanitaires a provoqué un choc dans la communauté humanitaire, notamment au sein d’ACBAR (l’association des principales ONG travaillant en Afghanistan) et de l’ONG Emergency qui rejette toutes les allégations, considérées « sans fondements ».  Les personnes arrêtées ont été transférées à Kaboul par la sécurité nationale afghane.Il est important de se rappeler que l’ONG  Emergency a travaillé dans les structures de santé des endroits les plus difficiles en Afghanistan, et particulièrement durant le règne des talibans en 2001. Finalement, le Directorat de la Sécurité Nationale a libéré le 18 avril 2010 les 3 italiens et 5 des 6 afghans initialement retenus, à la désapprobation du gouverneur de la province du Helmand. Travaillant dans des conditions difficiles sur le terrain tout en préservant neutralité et impartialité en termes d’accès aux soins, mais critiquant l’intervention militaire de la coalition, Emergency pourrait aussi payer le prix de paroles considérées comme dérangeantes…

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