« Afghan Road » : la guerre privatisée d’Afghanistan

Posté par Jérôme Larché le 25 juin 2011

L’article « Afghan Road »: la guerre privatisée d’Afghanistan est disponible en fichier pdf sur le site de la Fondation pour la Recherche Stratégique.

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Les Soudanais pris au piège des combats autour de la très convoitée zone d’Abyei

Posté par Jérôme Larché le 8 juin 2011

Sur France 24 du 02/06/2011 http://observers.france24.com/fr/content/20110602-soudanais-refugies-combats-convoitee-zone-abyei-sud-soudan-exode-independance?ns_campaign=nl_obs_fr&ns_mchannel=email_marketing&ns_source=emv_08062011_obsfr&ns_linkname=soudan-abiyei-piege-civils&ns_fee=0

Abyei a beau être un simple point sur la carte du Soudan, l’avenir de cette petite zone frontalière menace les très fragiles accords de paix entre le nord et le sud du pays. Le 21 mai, les troupes du Nord ont pris le contrôle de cette région riche en pétrole, obligeant des milliers de personnes à fuir. Notre Observatrice témoigne de la situation dramatique de ces réfugiés.

Abyei est une région de 10 000 km2 bénéficiant d’un statut administratif spécial selon l’accord de paix global de 2005 qui avait mis fin à 22 années de guerre civile entre le Nord et le Sud-Soudan. À elle seule, cette région cristallise tous les conflits qui divise le pays : tensions ethniques, frontières mal définies et ressources naturelles convoitées.

Le cas d’Abyei est certainement le point le plus sensible des négociations entre Khartoum, la capitale du Nord, et Juba, la capitale du Sud, à quelques mois de l’indépendance du Sud-Soudan prévue en juillet 2011. Comme cela avait été décidé dans l’accord de 2005, le Sud-Soudan a organisé en janvier un référendum d’autodétermination. La population du Sud-Soudan, à majorité non musulmane et noire africaine, a choisi de devenir indépendante du Nord, majoritairement arabe et musulman.

Un référendum parallèle devait être organisé à Abyei pour déterminer ce qu’il adviendrait de la région en cas d’indépendance, mais il a été annulé car le Nord et le Sud n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur les critères de vote.

Ni Juba, ni Khartoum ne souhaitent perdre le contrôle de cette région frontalière, une zone aux terres fertiles qui abrite de nombreux champs de pétrole ainsi qu’un accès stratégique à l’eau.

 

« Les personnes à qui j’ai parlé se considèrent comme Sud-Soudanais »

Laurea Heaton est chercheuse pour l’ONG Enough Project. Elle était à Agok, à 43 km d’Abyei, la capitale de la région du même nom, pour rencontrer les réfugiés.

Les témoignages des réfugiés d’Abyei que j’ai entendus étaient absolument déchirants. Dès que les troupes du Nord ont attaqué, des familles entières ont été forcées de quitter leurs villages et de prendre la route, à pied, en laissant tous leurs biens derrière elles.

Les réfugiés se sont essentiellement dirigés vers les villes de Turalei et Mayen Abun, dans le comté sud-soudanais de Twic, qui est frontalier de la région d’Abyei. Il n’y a aucun camp de réfugiés organisés où ils puissent s’installer. La plupart dort sous des arbres sur le bord de la route. S’ils ont de la chance, ils sont pris en charge par des proches ou des locaux. Mais la saison des pluies commence et après chaque averse, ils seront condamnés à dormir sur de la boue épaisse.

 

« Les étals des marchés sont quasiment vides et les bouteilles d’eau sont quasiment introuvables »

Les populations locales partagent le peu qu’elles ont avec les déplacés. Mais ils manquent de nourriture et d’eau. Aucun réfugié ne mange à sa faim. À Agok, l’essence manque et les rares personnes disposant d’un véhicule ne peuvent pas s’en servir.

Les quelques organisations présentes dans la zone n’ont pas encore réussi à acheminer de la nourriture ou à aider les déplacés. Pour le moment, elles sont encore en train d’enregistrer les arrivées et de répertorier les besoins [30 642 personnes ont été enregistrées et quelque 30 000 autres sont en cours d’enregistrement]. Il y a surtout des femmes et des enfants : les hommes armés sont restés sur place pour garder un œil sur leurs terres et leurs biens. Mais il semblerait que les pillages perpétrés par les soldats du Nord se soient, malgré cela, généralisés.

Les personnes à qui j’ai parlé se considèrent comme Sud-Soudanais. Ils ont le sentiment d’avoir été délaissés par l’accord de paix ainsi que par le vote de l’indépendance du Sud, qui ne comprend pas la région d’Abyei. Un vétérinaire originaire de la région, qui s’était battu avec l’armée de libération du Soudan [SPLA, armée du Sud], m’a dit : ‘Je suis content pour l’indépendance du Sud-Soudan. Ils se battent pour ça depuis tellement longtemps’. Puis il s’est interrompu et a ajouté ‘Nous nous sommes battus pour ça’.

Avec l’impasse politique dans laquelle s’engagent les deux parties au sujet d’Abyei, la plupart des réfugiés n’arrivent pas à imaginer leur futur. Une majorité dit vouloir retourner chez elle à la fin des combats, mais ils ont bien conscience que ça pourrait prendre des mois, même des années. »

 

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